La phobie de l’eau, également appelée aquaphobie, est la peur le plus souvent de se noyer. Néanmoins, comme toute peur, celle-ci peut revêtir des aspects très variables et s’exprimer à différents degrés.
Il existe des individus qui ont peur de plonger lorsqu’ils vont à la plage, d’autres qui ont peur d’approcher l‘eau de la mer, et des gens qui finissent en crise de panique au bord d’une piscine, devant une baignoire parfois vide ou même au simple fait d’évoquer l’eau.
Une personne souffrant d’aquaphobie est souvent consciente que sa phobie est irrationnelle -ce qui n’est pas le cas de toutes les phobies répertoriées- mais il ne peut s’empêcher de la ressentir. Par extension, il peut également s’agir indirectement de la peur de se noyer, de la peur des poissons, ou tout simplement de la peur de l’inconnu (ne pas savoir ce qui se trouve sous nos pieds).
Il s’agit d’une phobie très fréquente dont souffrent beaucoup de gens : hommes, femmes, ou enfants. Elle disparaît parfois avec l’âge, mais pas toujours.
A quoi est-elle due ?
L’aquaphobie, comme la majorité des phobies, trouve souvent son origine dans un traumatisme antérieur vécu pendant la période de l’enfance. Il peut s’agir d’un traumatisme intense (une noyade, par exemple), comme un souvenir lointain d’un incident tout à fait banal, comme le fait d’avoir été pincé par un crabe, quand on avait 4 ans quand l’oncle Robert nous avait emmené à la plage.
La conséquence de ce traumatisme ne se ressent souvent que bien des années après, à l’âge adulte. Ainsi, le patient souffrant d’aquaphobie peut exprimer plusieurs symptômes :
- Une anxiété intense à l’évocation de l’eau, ou lorsqu’il s’en approche.
- Des crises de paniques.
- Des troubles de la personnalité type “personnalité phobique” : l’aquaphobie s’associe alors à d’autres phobies similaires ou non, qui rendent la vie du patient très difficile, pouvant même le conduire à la dépression et au suicide.
- Le syndrome de stress post-traumatique si jamais le traumatisme vécu est intense et a eu des conséquences dramatiques dans la vie du patient (comme le fait d’avoir vu une personne se noyer, par exemple).
Dans des cas très extrêmes, on rapporte des cas de patients qui sont pris d’une peur panique lorsque vient le moment de prendre un bain, ou une douche, entrer dans une baignoire ou se mettre sous l’eau devient alors une véritable épreuve psychologique.
Il est également important de noter qu’il existe une forme très particulière d’aquaphobie, dans laquelle cette peur n’est plus d’origine psychologique mais carrément nerologique. Le patient est réellement révulsé par l’idée de voir de l’eau, ou d’être en contact avec elle, il peut devenir très violent à la vue d’un verre d’eau, et entrer dans un état de rage.
Cette forme très spéciale et heureusement rare, est l’un des maîtres symptômes de la rage.
Comment en venir à bout ?
Le meilleur moyen qui a fait ses preuves pour lutter contre l’aquaphobie est la psychothérapie.
Celle-ci peut consister en des entretiens répétés avec un psychothérapeute, ou encore un stage pour lutter contre l’aquaphobie.
Le patient est ainsi petit à petit familiarisé avec l’eau, et son immersion se fait de façon très progressive.